Ottawa, Québec pour financer environ 300 $
General Motors s'associe au fabricant sud-coréen de matériaux pour batteries Posco Chemical Co. Ltd. sur une nouvelle usine qui produira ce que l'on appelle du "matériau actif de cathode" pour les batteries qui alimenteront la camionnette Chevrolet Silverado de GM et le GMC Hummer EV.Christinne Muschi/The Globe et Courrier
Les gouvernements du Canada et du Québec fourniront un soutien financier équivalant à environ la moitié du coût de la nouvelle usine de matériaux pour batteries de véhicules électriques GM-N de General Motors Co. à Bécancour, au Québec, un projet maintenant évalué à plus de 600 millions de dollars.
Le constructeur automobile de Detroit s'associe au fabricant sud-coréen de matériaux pour batteries Posco Chemical Co. Ltd. sur une nouvelle usine qui produira ce que l'on appelle le "matériau actif de cathode" pour les batteries qui alimenteront la camionnette Chevrolet Silverado de GM et le GMC Hummer EV, qui fait partie d'un effort pour lancer un million de véhicules électriques en Amérique du Nord d'ici la fin de 2025.
Le matériau cathodique, composé de composants tels que le nickel et le lithium transformés, représente environ 40 % du coût d'une batterie.
Le premier ministre du Québec, François Legault, a déclaré que la province accordait un prêt pour aider à financer le plan d'une valeur de 152 millions de dollars, en partie pardonnable si l'emploi est maintenu pendant une décennie. François-Philippe Champagne, ministre fédéral de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie, a déclaré qu'Ottawa contribuerait jusqu'à 147 millions de dollars dans le cadre de l'initiative Net Zero Accelerator du Fonds stratégique pour l'innovation. Le gouvernement ne précise jamais la nature du financement dans le cadre de ce programme car il est commercialement sensible, a déclaré un porte-parole du ministre.
L'usine est actuellement en construction. Il s'agit du plus avancé de ce qui devrait être plusieurs projets ultérieurs par des fabricants de matériaux automobiles et de batteries à Bécancour, une ville en grande partie rurale avec d'importants terrains industriels à mi-chemin entre Montréal et Québec. Les gouvernements du Québec et du Canada parient tous les deux que Bécancour peut être une plaque tournante nord-américaine pour le développement des batteries de véhicules électriques.
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Le projet GM-Posco a été annoncé pour la première fois il y a environ un an et présenté comme une entreprise de 500 millions de dollars. Maintenant, les partenaires estiment la valeur à plus de 600 millions de dollars. Des politiciens locaux et fédéraux se sont joints aux dirigeants des entreprises ainsi qu'à l'ambassadeur de la Corée du Sud au Canada lundi à Bécancour pour lancer officiellement le projet.
"Ce que nous faisons ici n'est rien de moins qu'un nouvel âge d'or économique pour la région", a déclaré le premier ministre Legault. « Cela envoie un signal que le Québec est ouvert aux investissements des entreprises internationales. Nous sommes déterminés à créer au Québec un leader mondial de l'économie verte.
La volonté des constructeurs automobiles occidentaux de réduire leur dépendance vis-à-vis de la Chine et de cartographier de nouvelles chaînes d'approvisionnement de véhicules électriques en Europe et en Amérique du Nord a déclenché une réinitialisation de leur empreinte mondiale. Les entreprises se démènent pour sécuriser les minéraux nécessaires à la production de batteries. Et ils forgent des alliances avec de nouveaux partenaires et préparent de nouvelles usines pour alimenter les salles d'exposition de leurs concessionnaires. C'est un changement unique dans une vie qui est alimenté par le soutien du gouvernement à une échelle sans précédent.
Le gouvernement Trudeau a accepté de fournir des subventions pouvant atteindre 13 milliards de dollars sur une décennie pour une nouvelle usine de batteries Volkswagen AG à St. Thomas, en Ontario. Le gouvernement a été critiqué pour l'ampleur de cette aide aux entreprises, mais a insisté sur le fait qu'elle était justifiée par les retombées économiques qu'elle créera.
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Stellantis NV et LG Energy Solution planifient leur propre usine de 5 milliards de dollars à Windsor, en Ontario, qui sera également financée avec l'aide des gouvernements canadien et ontarien. Les entreprises ont déclaré plus tôt ce mois-ci qu'elles arrêtaient la construction du projet – une décision motivée par un différend de financement avec les gouvernements.
Le Québec possède bon nombre des minéraux dont l'industrie automobile a besoin lorsqu'elle passe à l'électricité. Et la province a quelque chose d'aussi précieux : de l'hydroélectricité verte et bon marché - le type nécessaire pour la tâche énergivore d'extraire ces minéraux du sol pour créer des cathodes et des anodes, les composants de base des batteries de VE.
Tout cela, complété par des incitations financières gouvernementales, a attiré l'attention de plusieurs multinationales de grande ligue, dont GM, l'allemand BASF SE et le géant minier brésilien Vale SA. Une vague de petits fournisseurs devrait se joindre à eux alors qu'ils concrétisent leurs plans et obtiennent un financement.
Le ministre de l'Économie du Québec, Pierre Fitzgibbon, estime la valeur des projets annoncés et prévus pour Bécancour à 4 milliards de dollars, avec un doublement possible si les entreprises vont de l'avant avec des projets d'expansion sur leurs propriétés. Le Québec n'a pas vu de dépenses industrielles du secteur privé de cette ampleur depuis que Bombardier Inc. a lancé le développement de l'avion de ligne C Series en 2008.
Québec a également affirmé mercredi avoir créé une zone d'innovation économique s'étendant de Bécancour à Shawinigan qu'elle appelle la « vallée de la transition énergétique ». Il s'agit de la troisième zone d'innovation de ce genre dans la province après la concentration des sciences quantiques de Sherbrooke et les systèmes électroniques intelligents de Bromont. L'idée derrière les zones est de réunir des entreprises, des organisations économiques et des chercheurs spécialisés dans un secteur pour travailler sur des projets qui stimuleront les exportations et les investissements, et in fine généreront des ventes commerciales.